Incontinence chez l’homme : quels sont les différents types ?
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Incontinence chez l’homme : quels sont les différents types ?

L’anatomie masculine, caractérisée par un urètre plus long enveloppé initialement par la prostate et un sphincter strié robuste en proximité de l’extrémité inférieure de l’urètre, joue un rôle clé dans la faible prévalence de l’incontinence chez les hommes comparée aux femmes. Les hommes sont aussi épargnés par les affections du périnée résultant d’une grossesse, réduisant davantage leur risque d’incontinence. Malgré cela, elle existe, et peut apparaître sous différentes formes, en fonction des causes. Voyons ensemble les types d’incontinence chez l’homme.

Incontinence par regorgement

L’incontinence par regorgement, forme la plus commune chez l’homme, survient lorsque la vessie connaît des obstacles chroniques à son évacuation normale.
En raison de cette entrave, la vessie a du mal à se vider complètement, s’étire et demeure constamment presque pleine. Lorsque sa capacité maximale est dépassée, des fuites urinaires se produisent sans que le sujet ne puisse y remédier. L’utilisation d’une protection incontinence pour homme est alors préconisée.

Dans la plupart des cas, ce type d’incontinence résulte d’un grossissement non cancéreux de la prostate, connu sous le nom d’hyperplasie bénigne de la prostate, qui peut comprimer l’urètre et entraver l’évacuation urinaire.

Avec le temps, la vessie peut devenir distendue et rester remplie, augmentant ainsi le risque de débordement. Les symptômes de ce type d’incontinence incluent des mictions fréquentes et faibles, une sensation de vessie non complètement vidée, et des fuites inopinées d’urine, souvent sans ressenti d’urgence.

Incontinence à l’effort

L’incontinence à l’effort se caractérise par une expulsion involontaire d’urine lors d’exercices physiques ou d’actions qui augmentent la pression intra-abdominale (rire, tousser, éternuer, etc.).

Bien que ce phénomène soit plus fréquemment observé chez les femmes, il peut également affecter certains hommes, en particulier après certaines opérations chirurgicales comme la prostatectomie radicale, souvent réalisée pour traiter un cancer de la prostate.

La chirurgie peut endommager le sphincter strié, muscle essentiel au maintien de l’urine dans la vessie. Lorsque ce sphincter est lésé, il ne parvient plus à retenir l’urine efficacement lors des augmentations de pression abdominale, ce qui engendre des fuites.
Ces événements peuvent survenir lors de mouvements anodins du quotidien, soulignant la complexité de cette forme d’incontinence.

Incontinence par impériosité

L’incontinence par impériosité se manifeste par une nécessité soudaine et irrépressible d’uriner, souvent suivie d’une incontinence si les toilettes ne sont pas rapidement accessibles. Cette forme d’incontinence est due à une hyperactivité du muscle de la vessie, qui se contracte de manière inattendue, générant ainsi une pression interne soudaine et une fuite potentielle.

Les causes de ce type d’incontinence sont liées à toute affection susceptible de provoquer une inflammation de la vessie et, par conséquent, des contractions involontaires, comprennent :

  • Les infections urinaires ou prostatites, qui représentent les causes les plus fréquentes. L’incontinence, de nature transitoire, tend à disparaître rapidement avec un traitement antibiotique approprié
  • L’adénome de la prostate, pouvant également entraîner une incontinence par impériosité. Le développement de l’adénome provoque l’expansion de certaines fibres nerveuses, susceptibles de déclencher des contractions involontaires de la vessie
  • Les lésions tumorales de la vessie ou les polypes vésicaux, nécessitant un traitement spécifique
  • Certaines maladies neurologiques, comme la sclérose en plaques ou la maladie de Parkinson, peuvent causer une hyperactivité vésicale et des fuites urgentes

Il est courant que les personnes souffrant de cette forme d’incontinence ressentent le besoin urgent d’uriner fréquemment, parfois même la nuit, perturbant leur sommeil et leur quotidien.

Profitons-en pour rappeler qu’une douleur au niveau de la verge n’est pas un symptôme d’incontinence, mais peut révéler une sclérose en plaques.

Incontinence mixte

L’incontinence mixte associe les symptômes de l’incontinence par impériosité et à l’effort. Les hommes atteints de cette forme d’incontinence vivent donc avec les désagréments liés à la nécessité impérieuse d’uriner et les fuites inopinées lors d’activités physiques.

Cette combinaison peut rendre le diagnostic et le traitement plus complexes, car il est nécessaire de prendre en compte les deux aspects de l’incontinence.

Ces situations peuvent nécessiter une approche thérapeutique multifacette, qui peut inclure des exercices de Kegel, des médicaments, voire parfois une chirurgie, en fonction de la sévérité des symptômes et de l’impact sur la qualité de vie du patient.

Incontinence fonctionnelle

L’incontinence fonctionnelle se distingue par des difficultés à atteindre les toilettes à temps, souvent dues à des limitations physiques ou cognitives.
Chez les hommes, cela peut résulter de problèmes de mobilité, de troubles neurologiques ou de conditions qui réduisent la rapidité de réaction, comme l’arthrite ou la démence.

Il est nécessaire d’évaluer l’environnement et les routines quotidiennes du patient pour minimiser les risques associés à cette forme d’incontinence. Parfois, de simples ajustements dans l’aménagement de la maison ou des aides à la mobilité peuvent grandement contribuer à réduire les incidents et à améliorer l’autonomie ainsi que l’estime de soi des personnes concernées.

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